Journées FDV 2023 du 1er juin au 4 juin à Pau (Pyrénées-Atlantiques - France)
Cette année, pour cause de concurrence avec le Grand Prix automobile et sa 80ème édition, nos rencontres ont été décalées du 1er au 4 juin. Nous nous sommes donc réunis à Pau à l’invitation de Nicole et d’Yvan CLOT.
Jeudi 1er juin
Rassemblés au Novotel de Pau/Lescar en début de soirée, après quelques rafraichissements conviviaux (il faisait très beau et très chaud), une conférence sur le Pic du Midi de Bigorre (Réserve internationale de Ciel étoilé !) donnée par P. MULLER, un scientifique du site, amateur très passionné et « professionnel », nous fit découvrir son histoire (dès 1873 avec le Gal NANSOUTY et l’ingénieur VAUSSENAT) et les difficultés de montée et d’installation à 2876 m. d’altitude. Il faudra attendre 1952 pour qu’un premier téléphérique soulage les hommes et les mulets ! Après la météorologie, première raison de l’observatoire initial, des coupoles et télescopes aux fins de recherches optiques (couronne solaire et coronographe de B. LYOT), astronomiques (photos de la lune demandées par la NASA pour préparer les missions Apollo) et astrophysiques multiples sont successivement installés. Il faudra la ténacité et l’acharnement des directeurs successifs pour pallier la défaillance de l’État afin de poursuivre l’aventure jusqu’à « SPiRou » (spectropolarimètre de recherche d’exo planètes en fonction depuis 2020). Grâce à l’ouverture récente du site au tourisme cette aventure humaine au service de la science semble maintenant pouvoir se poursuivre plus sereinement. Après ces données techniques de très haut niveau, un dîner bienvenu fut servi à l’hôtel.
L’habitation des astronomes au début du XXe siècle, avec les bustes de Nansouty et Vaussenat
L'observatoire vers 1920
Vue d’ensemble, état actuel (cliché Guillaume Chancus in FranceSudOuest)
Vendredi 2 juin
Il a fallu se lever tôt pour gagner la haute vallée d’Ossau. Après plus d’une heure de voyage au cœur des Pyrénées et un passage par Laruns, nous atteignons la station d’Artouste où nous embarquons dans « le petit train d’Artouste », train le plus haut d’Europe à voies étroites, à 2000 m., pour un voyage, par moments vertigineux, de près d’une heure. Une petite excursion pédestre depuis la gare d’arrivée nous permet de rejoindre le lac d’Artouste avec vue magnifique sur le Pic du Midi d’Ossau. Revenus à la station, nous déjeunons au restaurant panoramique. La vue limitée par l’orage ne nous empêche pas de jouir du bonheur d’être ensemble et de déguster/acheter quelques fromages d’estive, comme l’Ossau-Iraty (lait de brebis basco-béarnaises ou manech).
Le petit train d’Artouste (cliché P. V.)
Le lac d’Artouste (cliché F. B.)
Nous laissons les orages de montagne derrière nous et rejoignons le Jaï Alaï (= « jeu allègre ») de Pau où Jean OLHARAN, champion du monde, nous donne quelques explications techniques nécessaires à la compréhension de ce jeu : la pelote (la balle) a un noyau en bois, recouvert de fils de laine puis de cuir de chèvre (autrefois de chien !). Il y a plusieurs types de jeu : à mains nues, à la pala (raquette en bois), à la chistera (petit ou grand gant en osier)… en extérieur (frontons, villageois ou citadins) ou en intérieur (trinquet). S’en suit une démonstration de cesta punta (un fronton, un mur à gauche, un mur de fond) dans un match très disputé entre Jean et un jeune brillant champion « espoir ». La journée se termine au restaurant du complexe sportif, le bien nommé Pilota.
Le Jaï Alaï de Pau (cliché J. L.)
Samedi 3 juin
La cathédrale N.D. de l’Assomption de Lescar (wikimedia commons)
Le retable du XVIIe siècle (wikimedia commons)
Les AG des deux associations allemande et française, dès 8 h 30, entérinent les quitus moraux et financiers puis actent quelques décisions (dont en particulier l’augmentation de la cotisation à 30,00 € alors qu’elle n’avait pas été revue à la hausse depuis de très nombreuses années).
Tandis que les accompagnants visitent Lescar, première capitale du Béarn, drainée par le Gave de Pau, ancienne cité romane puis médiévale, et sa cathédrale Notre-Dame (XIIe siècle), les conférences scientifiques rassemblent l’autre moitié des participants. L’intervention du Dr Chantal PIA sur « Les robes du chat », (avec un CD + texte des légendes en français et en allemand, qui fut offert à chaque participant in fine) fut en tous points remarquable, parfaitement maitrisée et très probablement exhaustive, faisant appel à toutes les connaissances actuelles disponibles en génétique des populations. Quant au Pr Marie-Christine CADIERGUES, venue de l’ENVT, sa présentation des « Actualités en allergie chez le chat » fut précise et très didactique. Rappelant les différentes causes possibles et leur contrôle excessivement délicat, parfois désespérant, tant pour le chercheur et le praticien que pour le propriétaire (et le chat !), malgré les dernières hypothèses et avancées scientifiques, le Professeur CADIERGUES a tenu à souligner que « le chat n’est pas un petit chien » et que la thérapeutique dermatologique s’en avère excessivement particulière.
Le Dr Chantal PIA pendant sa présentation (cliché C.C.)
Le Pr Marie-Christine CADIERGUES pendant sa présentation (cliché C.C.)
Un bref trajet nous transporte à La Maison des Lacs, à Laroin, où nous déjeunons (et, pour certains, découvrons et goûtons l’axoa) en terrasse, heureusement protégés d’un soleil ardent. Une visite de Pau (« Capitale des jours heureux ») en petit train touristique nous permet ensuite de découvrir rapidement et sans effort cette ville, d’abord les villas somptueuses (du XIXe) des anglais venus profiter de la douceur de vivre dans ce climat, et ensuite le Boulevard des Pyrénées et son panorama magnifique avec le Pic du Midi d’Ossau qui se profile à l’horizon. Arrivés au château nous en faisons une visite excellemment commentée (salles, statues, tapisseries, meubles, plus la célèbre carapace de tortue-berceau dans laquelle aurait été baptisé Henri IV au vin de Jurançon). Le bon roi Henri, qui n’y a vécu pourtant que fort peu de temps, est présent à chaque instant.
Le berceau / carapace de tortue du bon roi Henri (cliché P. V.)
Le château de Pau (cliché P. V.)
Quelques-uns de nos jeunes devant le château de Pau (cliché P. V.)
La dégustation des vins de Jurançon au domaine de Gan (cliché P. V)
Puis, en changeant de type de plaisirs, Y. CLOT nous avait ménagé une visite avec dégustation de vin de Jurançon dans la Cave de Gan. Nous y avons découvert les principales vinifications des manseng (gros et petit) : Jurançon, Jurançon sec, Jurançon vendanges tardives.
De retour à l’hôtel, nous apprécions un apéritif/buffet parfaitement rehaussé par la belle chorale basco-béarnaise PAZABAN, qui nous enchanta et en fit même danser avec hardiesse quelques-uns.
Le dîner de gala, conforme à l’habitude de FAV/FDV, débuta par les discours traditionnels et nous apprîmes que l’an prochain nous nous retrouverions à Regensburg (Ratisbonne), grâce à notre consœur Petra JORDAN, présente parmi nous comme chaque année, et déjà en possession d’un programme très élaboré qu’elle nous distribua sous forme d’un prospectus (voir pages suivantes).
En fin de repas, les consœurs et confrères, allemands comme français, ne voulant être en reste, ni les uns ni les autres, entonnèrent leurs plus belles partitions : le « Bourgelat » et « l’Hymne à la joie » ne furent pas oubliés, évidemment.
Dimanche 4 juin
Après un petit déjeuner convivial, les adieux exubérants et amicaux à chacun furent l’occasion de tous nous féliciter de l’organisation parfaite, de la participation très honorable (une cinquantaine) malgré la situation géographique excentrée de ces rencontres et des liens fraternels resserrés qu’elles fortifièrent. Encore grand merci à Nicole et à Yvan !
Philippe HERVÉ
Chaude ambiance lors de la soirée de gala (cliché P. V.)
Nos jeunes en grande forme pendant l’Hymne européen (cliché P. V.)